
Action menée avec France nature Environnement (FNE), les riverains de l’usine et d’autres associations contre la pollution générée par l’entreprise.
Après les plaintes des riverains en raison des dépôts dans leurs cours, leurs jardins et leurs cultures et après une manifestation bien relayée par la presse, l’Etat a enfin réagi par deux arrêtés :-arrêté de mise en demeure arrêté d’urgence – et en créant un comité de suivi. Etant donné la nocivité des rejets (NOX, particules fines, cadmium…), il fallait agir vite.
Le comité de suivi s’est réuni deux fois : une fois en juin 2017 pour se constituer (Services de l’Etat, Agence Régionale de Santé, Air paca, Conseil départemental, Chambres, Associations), une deuxième fois, en octobre 2017, dans l’usine. Un calendrier précis de mise aux normes nous a été donné. Des engagements ont été pris. Un suivi sanitaire a été instauré. Or après le nouvel incendie de novembre, le départ du directeur et la nomination d’un nouveau directeur, des relevés qui ont donné de très mauvais résultats notamment pour les particules fines, nous sommes inquiets.
Nous ne demandons pas la fermeture de l’usine mais nous exigeons que la pollution soit jugulée grâce à la pose de filtres vraiment efficaces, notamment pour le four à chaux.
Nous demandons, d’autre part, que le périmètre impacté soit défini. Nous ne pouvons pas croire que la pollution s’arrête aux frontières de la commune.
Le SCOT du pays d’Arles
Le pays d’Arles, c’est 29 communes regroupées en 3 EPCI (Crau-Camargue- Montagnette, vallée des Baux-Alpilles, Terre de Provence).
Le SCOT est un schéma de cohérence territoriale qui s’impose aux PLU.
L’enquête publique a été terminée en octobre ; l’approbation par les 3 EPCI va avoir lieu.
Lors de l’enquête publique, la LDA est intervenue avec FNE 13.Trois projets du SCOT nous semblent particulièrement dangereux pour notre territoire :
la zone d’activités de Fontvieille, près de l’abbaye de Montmajour, sur la petite route conduisant à la meunerie romaine, dans un environnement patrimonial exceptionnel,
-la consommation de terres agricoles à Saint -Martin de Crau notamment pour des hangars logistiques,
-la consommation de terres agricoles (178hectares) pour le Marché d’Intérêt National de Chateaurenard.
Nous avons appelé des associations du pays d’Arles à travailler ensemble sur le SCOT pour un éventuel recours commun.
Ce qui est en jeu fondamentalement, c’est une certaine idée du pays d’Arles et plus largement du département : la disparition des terres agricoles, notamment parmi les plus rentables, la disparition de canaux d’irrigation, qui nourrissent la nappe phréatique, au profit du développement de la logistique, c’est-à-dire du tout- camion car la part du fluvial et du ferroviaire est non seulement faible mais en diminution.
Voulons-nous vivre dans un tel environnement ? N’y a-t-il pas un autre avenir pour la <Provence ?